Syndicat Elisa

Le naturalisme

Protection des espaces et des espèces

Différentes actions

Le Conservatoire du littoral et le syndicat ont engagé, au fil des nombreuses acquisitions qui se sont succédées depuis la fin des années 70, différentes actions de protection des espaces et donc des espèces, qu’elles soient végétales ou animales.
On peut citer :

  • la fermeture de pistes à Campomoro ou bien dans la basse vallée de Conca,
  • la re-végétalisation d’une ancienne carrière à Roccapina,
  • la mise en défend de dunes à Cala Barbaria, Roccapina et Conca,
  • la canalisation des flux de promeneurs sur des sentiers entretenus et balisés,
  • la lutte contre le camping sauvage et l’utilisation du feu,
  • l’étude des différents habitats,
  • l’installation d’éleveurs dans la vallée de Conca

Aujourd’hui, la dynamique naturelle de ces habitats méditerranéens s’exprime enfin et n’est plus impactée par certaines activités humaines parfois destructrices. Les plateformes littorales, les dunes, les pointes rocheuses, les zones humides, tous ces milieux retrouvent leurs quiétudes et par conséquent la biodiversité s’y développe de nouveau.

La flore

Près du rivage, lentisques et myrtes brossés par le vent accompagnent les genévriers. Les collines tournées vers la mer portent un maquis plutôt bas où poussent la bruyère arborescente, l’arbousier, le myrte et le genévrier de Phénicie, présent sur plus de 500 hectares, en remontant vers l’intérieur des terres. Sur les sols pauvres apparaissent le calycotome, les cistes ou le genêt corse. Vers l’intérieur, le maquis depuis longtemps n’a plus connu les incendies. Il est plus élevé et des îlots de chênes verts se sont maintenus au cours des siècles dans les vallons frais ou au pied des chaos rocheux. Sur les plateformes littorales, des chapelets de grandes pelouses, ceinturées de bosquets de genévriers, abritent une végétation discrète mais riche en plantes très originales ou rares. Plus ou moins soumises aux embruns salés, ces pelouses sont inondées en hiver : s’y créent alors des mares temporaires à la végétation si particulière. Des vaches ensauvagées et des sangliers, en broutant et en retournant le sol, maintiennent ouverts ces espaces en contenant l’extension du maquis.

La faune

Dans les chaos granitiques nichent grands corbeaux et merles bleus et des reptiles remarquables comme le lézard de Bedriaga et le phyllodactyle d’europe. Les pelouses des plateformes littorales, en mosaïque avec des bosquets de genévriers de Phénicie, sont fréquentées par des petits passereaux, alouette lulu, bruant zizi, verdier, venturon corse et pipit rousseline. Dans les dépressions humides se reproduisent le crapaud des Baléares, le discoglosse sarde et la rainette sarde. Les mares temporaires méditerranéennes hébergent un cortège de petits crustacés inféodés à ces milieux originaux. La vallée agricole de Conca et les maquis sont parcourus par la tortue d’Hermann.